Accompagner une personne âgée nécessite pour les professionnels de santé mais aussi pour la famille un savoir-faire complexe qui suit un étroit chemin de crête entre l’indifférence du prestataire de services et la familiarité excessive que l’extrême dépendance pourrait permettre. Trouver la juste distance, un enjeu de taille pour ceux et celles qui se trouvent confrontés à des personnes âgées.

Le désir d’enfant est régulièrement invoqué par des couples sans clarifier leur souhait réel. Que se cache-t-il derrière le désir d’enfant ? Qu’est-ce que le projet d’avoir un enfant ? Quel impensé s’exprime derrière cette demande ? Et quels non-dits ?

Démêler les fils entre sexe, genre, identité et orientations sexuelles sur un fond d’évolutions sociétales bouleversantes.

Des mots répétés et des gestes incontrôlés, peuvent représenter un handicap très important pour la vie sociale et professionnelle. La dépression quant à elle, devrait devenir en 2020, la première cause de morbidité chez la femme et la deuxième chez l’homme, prédit l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Tics, tocs et dépression... les nouveaux maux du siècle ?

Quelle influence des écrans, des images sur le cerveau, sur les comportements ? Les médias ont-ils une emprise sur le cerveau ? Les réseaux sociaux sont-ils en voie de modifier nos modes d’apprentissage et d’action ? Dans un univers hyper-connecté, le cerveau va-t-il muter ?

Les progrès de l’imagerie médicale ont permis de visualiser l’activité de différentes régions du cerveau. Y voit-on trace de la pensée, de la mémoire ? A-t-on « géo-localisé » le sommeil, le rêve ? Et d’ailleurs, à quoi servent le rêve, le sommeil et la mémoire?

L’expérimentation humaine est une tentation médicale ancienne qui a du mal à se policer au cours des dernières années. Si pour sauver 1000 personnes il fallait en sacrifier 3, lors d’une expérimentation, faudrait-il le faire ? Le passé de la médecine est entaché à jamais, et aujourd’hui encore, des médicaments sont aujourd’hui testés en Afrique, en Inde, en Asie.

Listées, classées, le répertoire des maladies mentales étoffe la production de remèdes et de nos inquiétudes sur nos propres ressorts psychologiques. Quelles sont les frontières d’une maladie mentale ? Son origine est-elle une question d’environnement, de représentation psychique, de prédisposition génétique, d’héritage ?

Comment notre société traite-t-elle ses fous ? Comment la psychiatrie y répond ? Avec quels concepts et quels outils, dans une société pluriculturelle ? Et puis, à quel moment bascule-t-on dans la folie ? Ce seuil n’est sans doute pas immuable d’une époque à l’autre, d’une société à l’autre. Ni même le statut du fou.

Que pensent les psy. du transhumanisme, de leur rapport au corps, à la sexualité, au conscient, au subconscient ? Quels maux, rêves et fantasmes seraient livrés sur le divan des psy ? .

Le numérique change-t-il notre rapport à l’information, à la connaissance, au réel ? Allons-nous préférer à la réalité une de ses représentations ? Alimentée 24/7 par des flux digitaux, la conscience ne risque-t-elle pas d’être altérée et ne plus prendre la mesure de ce qui est réel et de ce qui virtuel ?

Depuis que la culture et les civilisations humaines existent, le choix du partenaire de reproduction n’est pratiquement jamais laissé au hasard et de ce point de vue, toutes les formulations ont existé depuis le mariage entre frères et sœurs des pharaons jusqu’à des formes plus ou moins élaborées d’endogamie. Les procréations aidées par la médecine n’échappent pas à ces logiques structurantes puisque des offres de gamètes de prix Nobel ont vu le jour ici ou là. Il y a donc derrière ces règles sociales souvent très coercitives des valeurs jugées structurantes pour les sociétés qui les ont édictées. C’est à l’analyse de ce choix du partenaire reproducteur qu’est consacrée cette première table ronde de la Huitième édition du Forum Européen de Bioéthique.